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Translation Volume: 1550 words Languages: English to French
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Sample translations submitted: 2
French to English: Opinion piece on French linguistics General field: Art/Literary Detailed field: Linguistics
Source text - French L’évolution du registre des mots donne de nombreux exemples de ce fait : « bouquin » a d’abord été un terme précieux, puis il est devenu familier, voire argotique. Parfois, ce changement s’effectue sur une échelle temporelle si longue que le débat n’a pas lieu ; d’autres fois, comme pour l’accord de genre, une discussion s’engage (et le XVIIe siècle n’y a pas plus échappé que le XXIe). Ces discussions sont toujours vives : toucher à la langue fait ressurgir des émotions ressenties durant l’enfance, interroge le sentiment d’appartenance à une communauté, le rapport identitaire à l’histoire et au patrimoine. Si l’on se penche sur les diverses polémiques du siècle dernier, que ce soit au sujet de l’expression du genre, de l’orthographe ou des anglicismes, l’on retrouve les mêmes arguments et les mêmes métaphores, par lesquelles la langue devient une personne de sexe féminin à la fois faible, belle et pure qu’il est urgent de protéger car elle est « défigurée », « enlaidie », nous dit la Coupole2 ; selon Michael Edwards, elle est même « atteinte d’une maladie qui couvre la page comme une sorte d’eczéma », sa « chair […] est rongée ».
Or, si les images aident à comprendre le monde, il ne faut pas pour autant oublier qu’elles ne sont que des comparaisons et non des réalités ; car « [c]e qui se conçoit bien s’énonce clairement », parait-il. Une langue n’a pas de visage ; c’est un système avec des règles en partie arbitraires, en partie motivées. Quand ces règles ne correspondent plus aux besoins, elles changent, que les puristes veuillent l’admettre ou non. Si l’on observe les courriels, tracts, textes officiels et même certaines professions de foi politiques, on ne peut que constater que des changements d’usage sont déjà en cours. Faut-il les entériner, les freiner ou les accélérer ? Les débats sont vifs. Mais personne ne peut nier ces débats, et personne ne doit les confisquer, pas même l’Académie, qui a récemment publié un communiqué alarmiste — qu’on aurait pu prendre pour une parodie ! — pour mettre en garde les francophones contre un soudain et mystérieux « péril mortel » qui guetterait le français (déclaration du 26 octobre 2017).
Translation - English One of the numerous examples supporting this is the evolution of register in some words: “bouquin" [4] was originally an upper-class term, which then became common, even casual. Sometimes, these changes happen over period of time so long that the debate simply never arises; other times, like in gender agreement, a discussion arise (and the 17th century was subjected to it as much as the 21st). These discussions are always heated: talking about language triggers a lot of childhood emotions. It questions our sense of community belonging, our relationship of identity to History and heritage. When looking over the miscellaneous controversies of the last century, be it the expression of gender, spelling, or the use of English words, the same arguments arise, and the same analogies: language becomes simultaneously weak, beautiful, and untainted woman. And that woman should be protected from becoming “ugly” and “disfigured” (as stated by the Académie); according to Michael Edwards, she is even “inflicted by a disease covering the page like eczema”, and her “flesh […] is attacked”. However, if analogies help our understanding of the world, let us no forget they are comparisons and not reality. “Whatever is well conceived is clearly said”, they say. A language does not have a face; it is a system made of rules - sometimes arbitrary, sometimes motivated. When these rules no longer fit our linguistic needs, they change, whether the purists agree or not. Observing emails, flyers, official statements, and even some political manifestos, one cannot help but notice that changes are already happening. Should it be endorsed, hindered or encouraged? The discussion is heated. No-one should dismiss it, no-one should take it away, not even the Académie who recently published an alarmist statement - that could have easily been mistaken for a satyre! - to warn French speaker against a sudden and mysterious “deadly peril” hovering over the French language (statement of 26 October 2017).
French to English: Statement of Intent General field: Art/Literary Detailed field: Art, Arts & Crafts, Painting
Source text - French Écrit par Tiphaine Raffier, compagnie La femme coupée en deux.
« Tu la connais cette histoire ? Il existe un lac. Calme et profond. Un jour, au fond du lac, un vieux poisson croise deux jeunes poissons. Le vieux leur dit : « Alors les garçons ? L’eau est bonne ? » Les deux jeunes poissons nagent encore un peu, puis se regardent, puis l’un dit à l’autre: « Tu sais ce que c’est toi, l’eau ? ».
Cette anecdote est extraite d’une conférence tenue par l’écrivain David Foster Wallace devant de jeunes diplômés. Que voulait-il dire ? Que ce qui va de soi ne va pas de soi. David Foster Wallace nous invite à penser. A remettre en question ce qui est précisément le plus difficile à remettre en question : l’environnement dans lequel on a grandi.
Sans aucun doute, le Val d’Europe est le personnage principal de cette ville. Le Val d’Europe est une idée. Une ville plus construite avec des signes qu’avec des briques. Un simulacre devenu réalité. A Val d’Europe, la nostalgie règne en maître. C’est dans cette ville qui imite d’autres ville de la vieille Europe, que Barbara, Pauline et Jessica vont répéter un spectacle de sosie d’ABBA. Mais un jour Pauline va vouloir s’affranchir du trio pour écrire ses propres chansons. On assiste donc aux répétitions du trio, à la domestication de leur corps, mais aussi au récit de la naissance de cette ville-simulacre où la lumière et la musique ne s’arrêtent jamais. On assiste à la quête de pureté et d’absolu de ces trois filles. Leur extrême sexualisation aussi, à travers les notes d’une même mélodie qui se répète indéfiniment et qui porte le titre prophétique : S.O.S. Ainsi caractérisées, Barbara, Pauline et Jessica semblent sortir tout droit d’un teen-movie. Adolescente, j’ai vu ce qu’on me donnait à voir. J’ai baigné dans cette culture du Slasher movie et de la comédie américaine. Ces codes m’intéressent. Barbara, Pauline et Jessica sont l’incarnation de cette ville étrange. Quels sont les modèles qu’on a donnés à ces filles pour qu’elles ressemblent tant à des stéréotypes ? Est-ce qu’en grandissant dans un décor on devient une fiction ? Comment accéder à l’art au royaume enchanté du Mainstream ? Comment s’autoriser ce désir irrépressible de créer et de partager ses oeuvres ? En ça La Chanson parle également des classes sociales. Plus qu’un éveil à l’art, Pauline va vivre un véritable « réveil ». Une émotion dévastatrice qui mutera en insurrection.
Translation - English Written by Tiphaine Raffier, La femme coupée en deux company.
“Do you know this story? There’s a lake. Quiet and deep. One day, at the bottom of the lake, an old fish swims across two young fish. The old one says : ‘Morning boys, how’s the water?’ The two young fish swim on for a bit, and then eventually one of them looks at the other and goes: ‘What the hell is water?’.”
This anecdote is from a speech by writer David Foster Wallace to young graduates. What did he mean? That what goes without saying, doesn’t. David Foster Wallace encourages us to think. To question what is precisely the most difficult to question: the environment in which we grew up.
Without a doubt, the Val d’Europe is the main character in this town. The Val d’Europe is an idea. A town that was built with more signs than bricks. A pretence become reality. In Val d’Europe, nostalgia is queen. In this town imitating other Old Europe towns, Barbara, Pauline and Jessica are rehearsing an ABBA lookalike contest. But one day, Pauline breaks away from the trio in order to write her own songs. We witness the trio’s rehearsals, the conquering of their bodies, but also the birth story of this pretend-town where light and music never stop. We see the three girls’ quest for purity and absolute. Their extreme sexualisation, too, throughout the notes of the same melody, repeated indefinitely and prophetically titled: S.O.S. Characterised as such, Barbara, Pauline and Jessica seem to be coming straight out of a teen movie. As a teenager, I saw what was given for me to see. I was surrounded by the Slasher movie culture and American comedy. I am interested in these motifs. Barbara, Pauline and Jessica are the embodiment of this strange town. What kind of examples were set for these girls in order for them to become such stereotypes? Does one become fiction when growing up in a setting? How can one attain art in the enchanted kingdom of Mainstream? How can one allow for the irrepressible desire to create and share art? In that regard, The Song also addresses social class. More than an awakening to art, Pauline is going through a real ‘wake-up call’. A devastating emotion that will turn into an insurrection.
I'm an independent translator, a French native based in Cork City, Ireland. I'm an Associate Member with the ITIA (Irish Translators' & Interpretors' Association).