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Sample translations submitted: 1
French to English: Excerpt from a literary translation General field: Art/Literary Detailed field: Poetry & Literature
Source text - French
« Une grosse bosse et un mal de tête tenace », avait déclaré le médecin.
Sans blague, il avait fait des études pour apprendre ça, songea Daumay.
Il passa une main sur sa tête. Une douleur aiguë lui parcourut le crâne quand il rencontra le renflement.
Le docteur l’avait déclaré apte au service et était retourné signer des papiers, le laissant seul assis sur le bord du lit.
Daumay contempla la pièce vide de l’infirmerie. À quoi s’attendait-il ? À de la visite ? Une veillée à son chevet peut-être ? Ses collègues devaient être en train de bosser sur cette affaire de terroristes. Ils avaient sûrement autre chose à faire que fréquenter le centre de soins du commissariat.
Une putain d’affaire qui ne tournait pas rond, songea-t-il.
Il se leva de son lit de patient. Le personnel l’avait affublé d’une de ces horreurs que portait tout hospitalisé. Une longue chemise blanche fermant difficilement sur l’arrière. Il passa en hâte ses vêtements posés négligemment sur le dossier d’une chaise. Pressé de connaître la situation, il poussa la porte pour rejoindre son service.
Le vacarme, qu’il percevait de l’extérieur, s’arrêta lorsqu’il ouvrit la porte. Tous les regards se braquèrent sur lui. Ce fut Mike qui s’enquit le premier de sa santé.
Le commissaire le rassura.
Josse tendit à son chef son arme de service rangée dans son étui de poitrine.
Pour étouffer un malaise palpable, Patrick commença un récapitulatif de la situation.
Daumay écouta attentivement les explications. Après l’avoir retrouvé évanoui sur le toit, les recherches s’étaient poursuivies en vain. Volatilisés, conclut le fonctionnaire.
Mike précisa les propos de son collègue. Des témoins les avaient vus dans la rue, trois cents mètres en aval. Ils leur avaient filé entre les doigts, voilà tout. Les stations de métro et les lignes de bus avaient été fouillées. Aucune trace d’eux. Pour conclure, Mike ajouta qu’ils avaient détruit leurs téléphones portables. Les cartes SIM étaient inutilisables.
Daumay remit en ordre les informations qui venaient de lui être livrées. Néanmoins, son instinct prenait l’ascendant sur un raisonnement logique.
— Je ne crois pas que ce sont des terroristes, dit le commissaire.
À sa grande surprise, ses hommes approuvèrent à l’unanimité. Il vit Josse revenir avec une épaisse chemise en carton.
— Leurs vies, leurs œuvres, et le rapport du légiste, dit le fonctionnaire en tendant le dossier à Daumay.
Alors que le commissaire commençait à feuilleter les pages, Josse résuma le contenu. Plutôt que d’apporter des solutions, c’était autant de questions sans réponses que de sujets abordés. Ces jeunes n’avaient aucun antécédent judiciaire. Une jeunesse sans encombre, passée dans un cocon familial préservé. Pas la moindre liaison sulfureuse ou exotique, et encore moins liée au terrorisme. Interrogés, les parents n’avaient fait que confirmer ces informations. Le seul acte illégal répertorié par les services de police était de nombreuses visites dans les catacombes. Les documents, retrouvés dans l’appartement du quinzième, avaient fait l’objet d’une vérification. Les données étaient réelles, ainsi que les plans des bombes et des locaux de l’entreprise.
Encore plus troublante était l’analyse balistique. Les experts décrivaient simplement leurs constatations dans leur rapport. La mort était survenue d’une unique balle, tirée dans le front pour l’un et dans la nuque pour l’autre. La distance séparant le canon des victimes avoisinait les deux mètres. Puisque seules les balles sur les portes extérieures avaient été retrouvées, il était impossible de les comparer à celles qui avaient abîmé le chambranle. Par contre, les projectiles découverts dans les cadavres étaient identiques et provenaient de la même arme. En l’occurrence, celle qui avait tiré sur les lourds battants extérieurs. Enfin, la mort remontait à la nuit précédant la découverte. Le légiste avançait trois heures du matin.
— Vraiment bizarre, lâcha le commissaire en jetant le dossier sur une table.
Ses hommes abondèrent dans son sens.
Daumay leur fit comprendre qu’il avait pu en juger sur pièce en désignant sa bosse de la main. Leur attitude ne collait en rien avec le terrorisme ou le grand banditisme. Plus il y songeait, et plus il revoyait ces jeunes apeurés aux explications confuses. La jeune femme avait dit quelque chose qui lui revint d’un coup. Elle avait parlé d’une clé. Mais qu’est-ce que cela signifiait ?
Le sentiment que la vérité lui échappait envahissait Daumay. On ne lui disait pas tout. Des criminels, il en avait reniflé des dizaines, et ceux-là n’en avaient ni l’aspect ni l’odeur. Il avait la désagréable sensation d’être un pantin. Mais qui manipulait les fils ?
Le téléphone du bureau de Mike sonna et le fonctionnaire décrocha. Ses sourcils se froncèrent alors qu’il écoutait son interlocuteur. Des « oui monsieur » se faisaient entendre à intervalles réguliers. De sa main gauche, il obstrua le combiné.
— C’est le ministre de l’Intérieur, pour vous commissaire, dit Mike.
Daumay demanda à ce que l’appel soit transféré dans son bureau. Il y fonçait déjà.
Quand le téléphone sonna, Daumay à l’affût décrocha aussitôt. Le ministre se présenta et le commissaire usa d’une formule de politesse d’usage. Au ton excédé de son interlocuteur, il se doutait que ce n’était pas un appel de courtoisie.
La main crispée sur le combiné, il eut confirmation de ses craintes.
Le ministre lui demanda s’il était normal qu’il apprenne dans la presse que la police était sur une piste terroriste en plein Paris. Le ton était donné.
Mais pourquoi diable ça retombe toujours sur moi, songea le commissaire.
Daumay plaida sa cause en arguant qu’il recevait ses ordres de la DST. Jamais il ne se serait permis de douter de l’action de ce service. Pour lui, c’était la surveillance du territoire qui aurait dû l’avertir.
Le commissaire s’attendait à une remontrance. À sa grande surprise, le ministre lui expliqua n’avoir été informé par personne et lui adressa des encouragements. La seconde d’après, il raccrochait. Daumay sourit en pensant au directeur de la DST qui allait se faire rappeler à l’ordre. Se fâcher avec ses chefs était une chose, avec le ministre de l’Intérieur en était une autre. Maintenant, il lui fallait tirer cette affaire au clair. Pour cela, retrouver les suspects était primordial.
Dans son bureau spacieux place Beauvau, le ministre de l’Intérieur fulminait. Comment se pouvait-il que son plus éminent service de surveillance du territoire ne lui rende pas compte ? Ses pensées s’envolèrent vers le directeur de la DST. Il en connaissait un qui allait se faire sermonner. Bien décidé à ne pas laisser passer un tel manquement, il se pencha pour décrocher son téléphone quand il se mit à sonner.
Excédé, il décrocha brusquement.
— Oui, répondit-il sèchement.
— Bonjour Monsieur le Ministre, dit une voix masculine à l’autre bout.
— L’accueil ne vous a pas annoncé. À qui ai-je l’honneur ?
— Peu importe, disons que nous avons tous deux des centres d’intérêt à protéger.
— Je n’aime pas votre ton. Dites-moi plutôt qui vous êtes ou je raccroche, répliqua le ministre irrité par la tournure que prenait la conversation.
— Si nous parlions des terroristes que votre police n’arrive pas à arrêter.
— Mais enfin qui êtes-vous ?
— Il serait préférable pour chacun d’entre nous qu’ils soient arrêtés dans les plus brefs délais.
— C’est moi qui décide de ce qui est préférable ou non pour la sécurité intérieure du pays, cracha le ministre en haussant le ton.
— C’est une affaire qui vous dépasse, tout ministre de l’Intérieur que vous êtes. Et d’ailleurs, si vous tenez à le rester, veillez à ne pas entraver les recherches.
— Écoutez-moi bien, dit le ministre en détachant chaque mot. Je ne me suis jamais laissé manipuler par quiconque, ce n’est pas aujourd’hui que cela va commencer.
— Comme vous voudrez, répliqua l’autre d’une voix laconique. Avec ou sans votre aide, la gêne sera éliminée. À vous de voir si l’avenir de ce pays doit se faire avec ou sans vous.
Un cliquetis dans le combiné indiqua que son interlocuteur avait raccroché.
En proie à une rage folle, le ministre frotta vigoureusement ses cheveux à deux mains. Ne te laisse pas envahir par la colère, songea-t-il.
Il ne prenait jamais de décisions sous le coup d’une émotion forte. Par expérience, il savait que ce n’étaient jamais les bonnes. Considérant son fauteuil, il se laissa choir dedans. Qui était cette personne ? Est-ce que ces menaces étaient fondées ? Non, ce n’étaient pas les questions qu’il devait se poser. Agir sous la contrainte était hors de question. L’intégrité était l’une des qualités qu’il se targuait de posséder et il entendait pouvoir le faire encore longtemps.
D’un coup de rein, il se remit sur ses pieds, alors que résonnaient dans sa tête les mots du mystérieux inconnu : « … avec ou sans vous ».
Donner des ordres à la police était la meilleure façon de reprendre la main.
— Oui monsieur le ministre, répondit le directeur de cabinet.
— Informez le commissaire Daumay qu’il a pour ordre de rechercher des témoins et non plus des terroristes potentiels. Cette histoire n’est pas claire, assurez-le de mon soutien.
— Bien monsieur.
Le ministre raccrocha.
Ne pouvant s’empêcher de penser au mystérieux interlocuteur, il appela sa secrétaire.
— Karen, qui est la personne que vous venez de me passer ?
— Quelle personne monsieur ? répondit-elle étonnée.
— Il y a deux minutes, j’ai reçu un appel, c’est bien vous qui me l’avez transféré ?
— Non monsieur. Je n’ai eu aucun appel. Probablement quelqu’un qui avait votre ligne directe.
Interloqué, le ministre raccrocha en bredouillant un merci inaudible.
Sa ligne d’appel direct était connue d’un cercle très restreint. Pourtant sa voix ne lui disait rien. Mais qui était cette personne pour l’avoir obtenue ?
— L’entêté, pesta l’homme qui venait de raccrocher son téléphone.
Il essuya ses mains moites contre sa veste de costume. Mal à l’aise, il déboucha une bouteille d’eau et but deux longues gorgées.
Que fallait-il faire ? Mentir à James ? Penser à ce qu’il lui arriverait s’il découvrait la supercherie le fit trembler. Personne ne mentait à James. D’ailleurs, le voulait-il vraiment ? Son ascension au sein du Bilderberg, sans être fulgurante, était pour le moins enviable. Ce n’était pas le moment de décevoir les espoirs placés en lui. La réussite de son institut pour les relations internationales devait sa réussite à ses amis influents. Pour un homme aussi haut placé que James, rien n’était plus facile que d’ôter un maillon défectueux de la chaîne.
Rien n’est compromis, se rassura-t-il.
Il décrocha pourtant le combiné d’une main fébrile et ravala une boule d’angoisse qui se formait dans sa gorge.
— Yes, répondit la voix du président du Bilderberg.
— C’est Brilamont.
— Ah, je suis sûr que vous m’apportez de bonnes nouvelles, dit-il dans un excellent français.
— Pas tout à fait.
L’autre émit un soupir qui fit se raidir Brilamont.
— Le commissaire Daumay n’a pas réussi à mettre la main sur les suspects, reprit le Français. Et le ministre ne veut rien entendre.
— Fâcheux.
— Écoutez James, vous auriez dû le mettre de notre côté.
— Peu importe qui se met en travers de notre route. Je veux cette clé coûte que coûte. Débrouillez-vous. Je n’aimerais pas être obligé de lâcher du leste. Vous n’apprécieriez pas.
Il y eut un moment de silence. Cette menace à peine voilée avait déstabilisé Brilamont.
— Je vais la récupérer. J’ai réussi à mettre la main sur les cartes SIM des fuyards. Un de mes contacts dans la police les a déclarés inutilisables. Je vais les faire analyser pour voir ce que nous pouvons en tirer.
— Cela vaudrait mieux pour tout le monde. Goodbye, conclut James.
Thierry Brilamont resta un moment à fixer son téléphone. Il n’était pas maître des événements et cela risquait de lui coûter cher. Et personne ne savait où se trouvaient ces emmerdeurs !
Translation - English “A big bump and a nasty headache,” the doctor had announced.
No kidding. It took him all that schooling to tell me that, Daumay thought.
He touched his head. A sharp pain shot out from the knot on his skull.
The doctor had declared him fit for service and had gone to sign his papers, leaving him sitting alone on the bed.
Daumay stared at the empty room in the infirmary. What was he waiting for? Visitors? At his bedside? His colleagues were busy working on the terrorism case. They certainly didn’t have time to stop by the precinct clinic.
Nothing was going right with the damned case, he thought.
He stood up from the patient bed. A health worker had him decked out in one of those hideous hospital gowns. A long white nightshirt that barely tied in the back. He quickly put on his clothes that had been flung on the back of a chair. Impatient to find out what was going on, he pushed open the door to rejoin his team.
The loud racket he heard from outside stopped as soon as he opened the door. All eyes turned to him. Mike was the first to inquire about his health.
The commissioner reassured him he was fine.
Josse handed the chief his service weapon that he’d kept safe in a holster case strapped across his chest.
To lighten the heavy mood, Patrick began filling him in on the situation.
Daumay listened attentively to the summary. After finding him unconscious on the rooftop, the search had continued in vain. Vanished, the officer concluded.
Mike added tidbits to his colleague’s comments. Witnesses had seen them in the street three hundred meters away. They’d slipped between their fingers. Just like that. Metro stations and bus lines had been searched. Not a trace of them. Mike finished by adding that they had destroyed their cell phones. The SIM cards were completely useless.
Daumay sorted out the information he’d just heard. Instinct, however, took precedence over rational logic.
“I don’t think they’re terrorists,” said the commissioner.
He was greatly surprised to learn that all his men were in agreement. He saw Josse return with a thick file folder.
“Their lives, their accomplishments, and the examiner’s report,” said the officer as he handed the folder to Daumay.
While the commissioner began thumbing through the papers, Josse summarized the contents. Rather than solving anything, it presented as many unanswered questions as it did new issues. These young people had no prior criminal records. A problem-free youth spent in a protected environment. No ties to anything demonic or out of the ordinary and certainly nothing that would link them to terrorism. Parents had been interrogated and had confirmed this information. The only illegal activity listed by the police department was several visits to the catacombs. The documents found in the fifteenth arrondissement apartment had been verified. The facts were accurate as were the bomb making instructions and the site plans for the company.
The ballistics analysis was even more unsettling. Experts described their scientific findings in the forensics report. One single bullet had caused both deaths. One had been shot in the forehead and the other in the nape of the neck. The distance between the two bodies at the time of the shooting had been about two meters. The only bullets retrieved had come from the exterior door, so it was impossible to make any comparisons with the damaged window frame. However, the projectile from the cadavers was identical and had been fired from the same weapon that had caused damage to the heavy exterior door. Lastly, the deaths had occurred the night before their discovery. According to the examiner, at around three o’clock in the morning.
“Really strange,” the commissioner said, throwing the folder on the table.
His men wholeheartedly agreed.
Daumay, pointing to the bump on his head, indicated he had his own evidence of how weird the situation was. Their behavior didn’t fit the profile of terrorists or criminals. Thinking back, he pictured the frightened young people and recalled a confusing conversation. He suddenly remembered the young woman saying something about a flash drive. But what did it all mean?
Daumay sensed that the truth was slipping away from him. Somebody wasn’t telling him the whole story. He had sniffed out dozens of bad guys, but these here didn’t have the look or smell of criminals. He had an unpleasant feeling of being somebody’s puppet. But who was pulling his strings?
The phone in Mike’s office rang and the officer picked it up. He frowned as he listened to the person on the other end. “Yes sir,” he said at regular intervals. He covered the receiver with his left hand and said, “For you, commissioner. It’s the Minister of the Interior.”
Daumay asked him to transfer the call as he headed toward his office.
His hand was already on the receiver when the phone rang. The minister introduced himself and the commissioner greeted him formally. Judging by the speaker’s excessively polite tone, he doubted this was just a courtesy call.
His grip on the receiver tightened as his fears were confirmed.
The minister demanded to know why he had to find out from the media that police were searching throughout Paris for terrorists.
Why in the hell does this stuff always fall back on me, the commissioner wondered.
Daumay pleaded his case by explaining that he had received orders from Intelligence and that it wasn’t his job to question their procedures. And it was Intelligence’s job to alert the Minister of the Interior, head of national security.
The commissioner expected to be reprimanded for what he’d just said. To his huge surprise, the minister explained that no one had informed him of anything and then ended the conversation with some words of encouragement. Daumay smiled at the thought of the Intelligence director getting reprimanded. Acting feisty with the boss was one thing, but pissing off the Minister of the Interior was a whole different level of trouble. Now, he needed to find out what was going on. And to do that, he would have to find the suspects.
Inside his spacious office at Place Beauvau, the minister was fuming. How was it possible that the highest level of surveillance services for national security had failed to inform him? His thoughts kept coming back to the director of Intelligence. He knew somebody who was about to get a lecture. Determined to not let a moment pass, he leaned forward to pick up the phone just as it started ringing.
Exasperated, he angrily picked up the phone.
“Yes,” he answered dryly.
“Hello, Mr. Minister,” said a male voice on the other end.
“The receptionist didn’t announce your call. With whom do I have the honor?”
“It’s not important. Let’s just say that we both have our own interests to protect.”
“I don’t appreciate your tone. I suggest you tell me who you are or I’ll hang up,” said the minister, annoyed by the turn in the conversation.
“How about discussing the terrorists your police can’t seem to catch.”
“Hey, who is this?”
“It would be preferable for both of us if they were caught as quickly as possible.”
“I’m the one who decides what’s preferable when it concerns national security,” the minister said sternly.
“This case goes far above you, Mr. Minister of the Interior. And furthermore, if you hope to continue working there, don’t do anything to get in the way of the investigation.”
“Listen closely,” said the minister, carefully pronouncing each word. “Never in my life have I let anyone manipulate me, and today certainly won’t be the first.”
“Suit yourself,” the man replied tersely. “With or without your help, the problem will be eliminated. You’ll see if the country’s future continues with or without you.”
He heard a clicking sound and knew his caller had hung up.
Enraged, the minister began rubbing his head with both hands. Control the anger, he told himself.
He knew from experience to avoid making any decisions when strong emotions were involved. He sank down into his chair. Who was this person? Were these threats serious? No, these weren’t questions he should be asking. Responding to a strong-arm tactic was out of the question. He took great pride in his integrity and was not about to do anything to tarnish it.
He hoisted himself out of his chair, still hearing the mysterious man’s words, “with or without you.”
His best way to take back control would be to give his orders to the police.
“Yes, Mr. Minister,” the bureau director answered.
“Inform Commissioner Daumay that he has orders to seek out the witnesses and not the potential terrorists. This is not a straightforward case. And let him know he has my support.”
“I’ll give him the message, sir.”
The minister hung up the phone.
He couldn’t stop thinking about the mysterious caller, so he buzzed his secretary.
“Karen, who was that person who just called me?”
“Which person?” she replied with astonishment.
“Two minutes ago I received a phone call. Weren’t you the one who transferred the call?
“No sir. I haven’t received any calls. It’s probably someone who has your direct number.”
Taken aback, the minister muttered a thank you and hung up.
Very few people in his circle knew his private phone number. And the voice was unfamiliar. Who was this person who had gotten ahold of it?
“Stubborn fool,” cursed the man as he hung up the phone.
He wiped his damp hands on his suit jacket. Feeling ill at ease, he opened a bottle of water and swallowed several gulps.
What should he do? Lie to James? He shivered at the thought of what would happen to him if he discovered the truth. No one lied to James. Besides, was it even necessary? His fast ascent into the Bilderberg’s inner circle, though not earth shattering, was still enviable. This was not the moment to disappoint anyone. The success of his institute for international affairs was largely due to his influential friends. Someone as highly placed as James could easily get rid of a defective link in the chain.
Nothing has been compromised, he told himself.
Yet he picked up the phone with a shaking hand and swallowed hard to quell his fears.
“Yes,” said the Bilderberg president in English.
“It’s Brilamont.”
“Oh, I’m sure you have good news for me,” he said in perfect French.
“Not exactly.”
The other man let out a sigh that made Brilamont stiffen.
“Commissioner Daumay hasn’t succeeded in catching the suspects,” replied the Frenchman. “And the minister won’t do anything about it.”
“What a pity.”
“Listen James, you should have included him in our group.”
“It doesn’t matter who gets in our way. I want that flash drive at all costs. You figure it out. I would hate to be forced to make any concessions. You wouldn’t like the consequences.”
There was a moment of silence. The barely veiled threat had destabilized Brilamont.
“I’ll get it. I’ve been able to get hold of the fugitives’ SIM cards. One of my police contacts said they were worthless. I’m having them analyzed to see if there’s anything we can use.”
“That would be good for everyone. Goodbye,” James concluded.
Thierry Brilamont remained motionless with the phone in his hand. The events were out of his control and it could cost him dearly. And still no one knew how to find those jerks!
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Years of experience: 9. Registered at ProZ.com: Nov 2014.
I've been working in the French language since 1987 and have spent the last five years focusing on translation studies. My most recent translation projects include a young adult novel and a detective story.