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French to English: « Construire une institution capable de relever les défis d’aujourd’hui et de demain » General field: Other Detailed field: Government / Politics
Source text - French LE COURRIER DU PARLEMENT EUROPEEN
« CORSE »
« Construire une institution capable
de relever les défis d’aujourd’hui et de demain »
Elu Président du Conseil Exécutif de Corse le 17 décembre 2015, Gilles Simeoni fait le point sur les grandes orientations stratégiques visant à valoriser les nombreux atouts du territoire.
Un entretien avec Gilles Simeoni,
Président du Conseil exécutif de Corse
La victoire des nationalistes aux dernières élections constitue un tournant démocratique majeur pour la Corse : quelles sont les mesures phares de votre mandat ?
Au-delà de la victoire électorale de la liste que j'avais l'honneur de conduire, l'accès aux responsabilités des nationalistes est en effet constitutif d'une véritable révolution démocratique. Les Corses attendent et espèrent un changement profond, à la fois dans le fonctionnement interne de la société corse, et dans les perspectives de développement et d’émancipation ouvertes à notre île. Or, la Corse est dans une situation difficile dans nombre de domaines. Une tâche immense est donc à accomplir, avec des moyens institutionnels et financiers somme toute limités. Et elle doit être initiée dans un laps de temps réduit. Le mandat qui nous est confié est en effet raccourci : 2 ans au lieu de 6 normalement. La Corse devra en effet disposer, d’ici le 1er janvier 2018, d’une collectivité unique, produit de la fusion entre l’actuelle Collectivité Territoriale de Corse et les deux conseils départementaux. C’est une échéance capitale : l’enjeu est de construire une institution capable de relever les défis d’aujourd’hui et de demain. A ce chantier institutionnel, s’ajoutent d’autres dossiers tout aussi importants. En termes de méthode, nous voulons donc construire un nouveau modèle d’action publique, basé sur la transparence, la démo-cratie réelle, et l’interaction permanente avec les acteurs économiques, sociaux et culturels. Sur le fond, il s’agit de poser les jalons d'une stratégie globale visant à rompre avec la logique de dépendance pour nous inscrire irréversiblement dans une logique de développement et d’émancipation. Toutes les initia-tives que nous prenons (maîtrise et efficacité accrue de nos transports maritimes et aériens, renforce-ment de la politique de formation et d’innovation, pacte pour la jeunesse et lutte contre la précari-té, mise en œuvre d'une ambitieuse programmation pluriannuelle de l'énergie, assainissement de la situation financière de la collectivité territoriale, vigoureuse politique d'investissement pu-blic, négociations avec Paris et Bruxelles pour un véritable statut fiscal et un véritable pouvoir législatif, politique de coopération euro-méditerranéenne, pour ne citer que ces exemples) s’inscrivent dans cette trame d’ensemble.
Quels arguments pensez-vous avoir apporté face aux autres forces politiques ?
Notre démarche participe d’une lutte qui s’est inscrite dans le temps long. Le peuple corse existe, et au cours des siècles, il a toujours défendu et revendiqué la reconnaissance de cette existence, ainsi que le respect des droits qui en découlent. Nous sommes les héritiers et les continuateurs de cette histoire. Et en même temps, notre offre politique est profondément et résolument moderne et ouverte, et puise au fonds commun des valeurs universelles : exigence de démocratie, de justice sociale, de solidarité, d’une société qui fasse sens. Enfin, un autre élément a rendu possible l’union électorale et politique entre les deux tendances principales du nationalisme, et permis à de nombreux Corses ne partageant pas toutes nos idées de nous faire confiance : l’annonce de l’arrêt définitif et irréversible de la lutte ar-mée par le FLNC en 2014, qui est un acte politique fort et un facteur majeur d’apaisement. En posant la démocratie comme une condition essentielle de l’émancipation individuelle et collective, le mouvement national a convaincu, par la seule force des idées et de l’idéal, une majorité de la possibilité d'un autre chemin. Notre victoire nous confère aussi une immense responsabilité : celle d’être à la hauteur de la confiance ainsi manifestée. Elle nous impose également d’être au service de l’intérêt général et de tous les Corses, quel qu’ait été leur vote en décembre dernier.
Dans votre précédent entretien avec Le Courrier du Parlement, vous avez affirmé que "les Corses ont fait le choix de réappropriation des outils essentiels pour assumer leur développe-ment économique en tournant le dos à l'assistanat" : quelle sont les grandes orientations de votre politique économique ?
L’économie constitue assurément un enjeu stratégique. Pour des raisons historiques et politiques, la Corse a connu un déclin économique marqué, fruit d’un « colonialisme intérieur » par exemple dénon-cé par un Michel Rocard : objet d’une conquête militaire au XVIIIème siècle, de lois douanières colo-niales au XIXème détruisant le tissu productif insulaire, la Corse est devenue progressivement une terre d’assistanat, de rente, de spéculation, sur fond d’absence de démocratie et de dérives mul-tiples. Nonobstant certains épisodes de croissance sectorielle ou conjoncturelle, les difficultés structu-relles de l’économie corse démontrent les limites du modèle sur lequel cette économie repose. D’où notre choix d’une stratégie de « riacquistu economicu », de reconquête économique reposant sur nos atouts propres. Ainsi et par exemple, les mutations actuelles de l’économie, avec l’avènement du numé-rique et l’émergence d’une conscience écologique, ouvrent de nouvelles opportunités pour la Corse. D’où le choix, proposé à Paris et Bruxelles, de consacrer la Corse comme un territoire pionnier en ma-tière d'éco- développement. Un choix acté dans une convention-cadre scellée avec la Ministre de l’écologie et du développement durable, Ségolène Royal, qui nous a fortement soutenus, et qui sera décliné dans de nombreux domaines : ENR, gestion de l’eau, transition énergétique, etc.
Nous voulons aussi renforcer les ressorts de la production économique : éducation et formation, réap-propriation de savoir-faire anciens, innovations technologiques, aides et fiscalité adaptées, valorisation de la culture entrepreneuriale, exigence qualitative… C’est un objectif ambitieux, qui nous enjoint aussi de mobiliser de manière volontariste et organisée une ressource première de la Corse : sa ressource humaine. Par exemple notre jeunesse, qui est au cœur de nos priorités ; ou encore la diaspora corse, longtemps négligée ou folklorisée, et qui représente un gisement considérable de compétences et d’expérience, et une plus- value majeure pour notre projet collectif.
Plus largement, de quels atouts votre territoire bénéficie-t-il, notamment pour attirer les inves-tisseurs ?
Tout le monde connait les atouts naturels exceptionnels de la Corse, ainsi que ceux offerts par son im-plantation géographique, à proximité immédiate de toutes les grandes capitales européennes. Au plan sociétal, les vertus d’hospitalité, de convivialité, de courage, de solidarité ou d’intérêt pour la chose pu-blique restent fortes dans l'île. Elles sont des atouts, y compris en termes de compétitivité économique ou de cohésion sociale. Par exemple pour amorcer le retour de Corses de l’extérieur, ou intégrer les personnes qui, non originaires de l’île, choisissent d’en épouser le destin. Enfin, et c’est un axe parfois méconnu, la Corse dispose aujourd’hui d’un capital humain et technologique de haut niveau. Son Uni-versité, pluridisciplinaire, a fait le choix stratégique d’une très forte spécialisation dans quelques do-maines clés : les énergies renouvelables, la préservation et la valorisation de la biodiversité terrestre et marine, le numérique, l’économie du développement durable ou la promotion de la diversité culturelle et linguistique. Développements scientifiques, plateformes technologiques dédiées aux ENR (Aiacciu) ou à l’aquaculture et à la pêche (région bastiaise), transfert des connaissances vers les entreprises et les milieux professionnels : une économie du savoir est en train de se développer sur le territoire, en parte-nariat avec le CNRS, l’INRA ou l’INSERM, mais aussi de nombreuses universités européennes et inter-nationales. Idem dans le secteur du numérique, où un petit nombre de TPE/PME très innovantes con-naissent un succès international et contribuent à créer les nouveaux laboratoires de la production et de la créativité. Bref, les socles d’attractivité sont aujourd’hui beaucoup plus diversifiés qu’autrefois. À nous de rendre plus visibles et lisibles ces atouts.
Quelles actions avez-vous eu le temps de mettre en place depuis le début de votre mandat ?
Elles sont nombreuses. Ainsi, le transport maritime a fait l’objet d’un changement radical de doctrine et de perspective. Remise en cause d'un système de monopole coûteux et inefficace, formalisation du cadre de création d’une nouvelle compagnie régionale, révision des principes directeurs de la future délégation de service public : c’est une révolution économique et sociale qui est en cours et qui a d’ores et déjà permis de dégager un excédent de 30M d’euros par an sur la dotation de continuité territoriale dont bénéficie la Corse. Création prochaine d'un campus des métiers permettant une synergie opéra-tionnelle avec la PPE, rationalisation des dispositifs de soutien aux TPE/PME, reconnaissance d’un sta-tut d’île montagne dans la loi-montagne, plan de formation quinquennal des enseignants pour générali-ser l'enseignement bilingue, soutien à l'agriculture biologique et de qualité ...dans tous les domaines, nous privilégions un développement durable, ouvert et créatif. Et accordons la priorité à l’éducation, à la formation et à la culture. En choisissant, malgré le contexte budgétaire tendu, d’amplifier les investis-sements en faveur des écoles, de l’Université, des centres de formation ou des milieux culturels, nous envoyons un signal fort : aux stratégies de recherche de rentes et de subventions, nous substituons des stratégies fondées sur la compétence, le talent et la créativité. Avec le souci permanent de ne laisser personne au bord de la route.
Vous vous êtes rendu à Barcelone pour rencontrer le gouvernement catalan et jeter les bases d'une coopération durable, à la fois politique, économique et culturelle, en vue de peser tant en Europe qu'en Méditerranée. Etes-vous satisfait de ce premier échange ? Sur quels sujets comp-tez-vous travailler ensemble ?
Le Président Puigdemont, accompagné d’autres membres du Gouvernement catalan, m’a en effet fait l’honneur et l’amitié de me recevoir pour un échange politique approfondi. La Corse ne peut certes se comparer à la Catalogne en termes démographiques ou économiques. Mais nous participons d’une même dynamique politique. Le peuple catalan, comme le peuple corse, vit son identité collective de façon naturelle, veut la décliner sous la forme d’un projet politique global, et souhaite articuler cette dé-marche avec des solidarités euro-méditerranéennes. Chacun va bien sûr à son rythme, et définit des réponses adaptées à la réalité des situations respectives. Mais nous avons des intérêts stratégiques communs, à promouvoir à travers une coopération bilatérale autour de l’économie, du numérique, des politiques linguistiques et culturelles...
Pensez-vous étendre cette coopération à un axe multilatéral ? A quelles autres régions pensez-vous ? S'agit-il, à terme, de constituer un lobby européen ?
Nous travaillons en effet de la même façon au renforcement des liens, bilatéraux ou multilatéraux, avec, par exemple, la Toscane, les Baléares, la Sicile, et bien sûr la Sardaigne, île-sœur avec laquelle nous avons renoué des liens dès notre accession aux responsabilités. Le renforcement de cet axe méditer-ranéen est une opportunité majeure pour les territoires et les îles qui en sont parties prenantes. Il s’agit en effet de mieux exploiter nos atouts respectifs, et de défendre ensemble nos intérêts communs, vis-à-vis des États de rattachement comme des institutions européennes. A cet égard, l’insularité est une clé d’entrée importante, notamment dans la perspective des nouvelles politiques de cohésion de l’UE à partir de 2020. Invités à Strasbourg au mois d’octobre par le réseau « Régions de France » et son Pré-sident Philippe Richert, qui a réservé à la Corse et à ses représentants un accueil chaleureux dont nous les remercions, nous avons eu l’occasion de le dire directement aux représentants de la Commission européenne : il faut inventer un cadre d’aide spécifique pour les îles de Méditerranée, reposant notam-ment sur l’article 174 du Traité de fonctionnement de l’Union Européenne, à l’image du statut d’ultra-périphéricité reconnu à bon droit aux DOM-TOM, avec lesquels la Corse a vocation aussi à renforcer ses relations. C’est dans cet esprit que nous avons signé avec la Sardaigne un accord de coopéra-tion le 14 mars dernier et que nous signerons le 21 novembre prochain à Palma di Mallorca, un nouvel accord Corse-Sardaigne-Baléares.
Cette émergence d’un pôle structuré en Méditerranée Occidentale sera profitable aux îles et territoires qui en seront partie prenante. Elle permettra aussi à l’Union Européenne d’être rééquilibrée vers le Sud, dynamique positive pour les États-membres qui y ont intérêt, dont la France. Et facilitera la stabilisation d’un espace qui est stratégique, a fortiori dans le contexte de tension et de terrorisme auquel il va falloir durablement faire face. La logique de lobby se transforme donc en logique du « gagnant-gagnant »: faire de la Méditerranée un espace de dialogue et d’échanges, y compris avec la rive Sud, plutôt que l’épicentre des risques et des tensions. C’est une ambition à la fois haute et nécessaire. La Corse, avec humilité mais détermination, souhaite contribuer à sa réalisation.
Propos recueillis par Julien Dreyfuss
Translation - English Le Courrier du Parlement Européen
"CORSICA"
“To construct an institution able to meet the challenges
of today and tomorrow”
Elected President of Corsica’s Executive Council on 17 December 2015, Gilles Simeoni takes us through the main strategies aiming to showcase the many advantages the region has to offer.
Interview with Gilles Simeoni
President of Corsica's Executive Council
The victory of the nationalists at the last elections was a watershed moment for democracy in Corsica. What will be the key policies of your term of office?
Beyond the electoral victory of the list that I had the honour of leading, it is true to say that a genuine democratic revolution occurred when the nationalists came to power. Corsicans hope and expect to see profound change, both with regard to the internal workings of Corsican society and its prospects for development and emancipation. Yet Corsica finds itself in a difficult position in a number of areas. Therefore, we have a mammoth task to accomplish with institutional and financial resources that are essentially limited. And we need to make headway within a shorter space of time than usual, for our term of office has been shortened from six years to two. Indeed, by 1 January 2018, Corsica must have set up a unitary territorial authority by merging the current collectivité territoriale (regional authority) for Corsica and the two departmental councils*. This deadline is crucial, because we must succeed in building an institution capable of meeting today’s challenges, as well as those of tomorrow. And in addition, there is work to be done in other areas, which are of equal importance. In terms of method, then, we want to construct a new model for public action based on transparency, genuine democracy, and continuous interaction with the economic, social and cultural actors of the island. And on the substance, we need to lay the foundations for an overarching strategy to break with the mindset of reliance and shift irreversibly to a different way of thinking based on development and emancipation. All the initiatives we are taking fit into this fundamental perspective (greater control and efficiency in our air and sea transport systems, a stronger policy on training and innovation, a contract for our young people and measures to combat insecurity, the implementation of an ambitious, long-term programme for energy, drastic improvement of the authority’s finances, a vigorous policy of public investment, negotiations with Paris and Brussels towards achieving a concrete fiscal status and genuine legislative powers, and a policy for Euro-Mediterranean cooperation are just some examples).
What arguments do you think you made in response to the other political forces?
Our political action is part of a longstanding struggle. There exists a Corsican people, and throughout the ages it has always defended and demanded recognition of this fact, as well as respect for the rights that stem from this existence. We are the inheritors of this history and we will take it forward. At the same time, what we offer politically is profoundly and unfailingly modern and open in nature, and draws on the repository of universal values: the demand for democracy, social justice, solidarity, and a meaningful society. Finally though, something else made the political and electoral union between the two main nationalist forces possible, allowing many Corsicans who do not share all of our ideas to place their faith in us: the announcement in 2014 by the FLNC (National Corsica Liberation Front) of a definitive and irreversible end to the armed struggle. This was both a strong political act and a major factor in calming tensions. By making democracy an essential condition of individual and collective emancipation, the national movement was able to convince a majority that a different path was possible, using the strength of ideas and an ideal alone. Our victory also places a huge responsibility on our shoulders, as we must prove ourselves equal to the trust placed in us. And it also requires us to work for the general interests of all Corsicans, however they voted last December.
In your previous interview with Le Courrier du Parlement, you asserted that “Corsicans have chosen to reclaim the essential tools to bring about their own economic development, leaving behind a culture of dependency.” In the light of this, what are the main aspects of your economic policy?
The economy is most certainly of strategic importance. For historical and political reasons, Corsica has experienced a profound economic decline, the product of an “internal colonialism” denounced by Michel Rocard, for example. It was conquered militarily during the 18th century, and the colonial customs laws of the 19th century destroyed the fabric of the island’s production. Against a backdrop of an absence of democracy and widespread abuses, Corsica gradually became a land exploited for gain, subject to speculation and with a culture of reliance. Notwithstanding periods of growth associated with specific conditions or particular sectors, the structural difficulties of our economy demonstrate the limitations of the model on which it is based. This is why we have chosen a strategy of riacquistu economicu, or using the advantages specific to us to take back our economy. For example, the current economic shifts caused by the arrival of digital technology and the emergence of an environmental awareness are creating new opportunities for Corsica, which is why Paris and Brussels have put forward Corsica as a pioneer region for eco-development. This choice was enacted in a framework convention concluded with Ségolène Royal, Secretary of State for the Environment and Sustainable Development, who has given us her strong support. The convention will cover fields such as renewable energies, water management, and the energy transition.
We also want to strengthen the drivers of our economic production: education and training, the reappropriation of traditional techniques, technological innovations, a system for tax and support that suits our needs, promotion of the entrepreneurial ethos, the expectation of quality, etc. This is an ambitious objective that requires us to be proactive and organised in mobilising one of our primary resources – our people. This means, for example, our young people, who are at the centre of our priorities, or the Corsican diaspora, long neglected or romanticised, but who represent a considerable source of skills and experience able to add much value to our collective undertaking.
More widely, what advantages does Corsica offer, especially in order to attract inward investment?
Everybody is aware of the exceptional natural environment here in Corsica, as well as the advantages of its geographical location in close proximity to all the major European capitals. In terms of its society, the positive values of hospitality, friendship, courage, solidarity and interest in the common good remain strong. These are also advantages when it comes to economic competitiveness and social cohesion, for example to begin to attract Corsicans back to the island or to integrate those who though not born here, have elected to link its destiny with their own. Finally, and this aspect is sometimes overlooked, Corsica can now call on high-quality human and technological capital. Its multi-disciplinary university has made the strategic choice to become highly specialised in a few key fields, which are renewable energies, the protection and promotion of land and marine biodiversity, digital technology, the sustainable development economy and the promotion of linguistic and cultural diversity. Through scientific developments, technology platforms devoted to renewables (in Ajaccio) or to aquaculture and fisheries (Bastia region), and the transfer of knowledge to businesses and the professional sphere, a knowledge economy is developing here in partnership with the CNRS (national centre for scientific research), INRA (national institute for agricultural research) and INSERM (national institute for health and medical research), as well as many European and international universities. The same applies in the digital sector, where a few highly innovative medium, small and very small enterprises are achieving international success and helping create the new centres of production and creativity. In short, the foundations which make us attractive to the outside are now much more diverse than they once were. It is for us to make these advantages easier to see and to grasp.
In which areas have you already been able to take action since you arrived in office?
We have acted in many ways. For example, there has been a radical overhaul of our sea transport, both in terms of the principles of its operation and its purpose. The costly and inefficient monopoly has been challenged, the framework for creating a new regional company has been laid out, and the guiding principles of the future public service contract have been revised: a social and economic revolution is under way which has already generated an annual surplus of 30 million euros on the territorial continuity** grant allocated to Corsica.
Then, a campus for vocational study will shortly be created, allowing operational cooperation with the long-term energy programme, support measures for medium/small/very small companies will be rethought and reworked, the status of island mountain will be recognised in the Mountain Law, a five-year teacher training programme will allow us to roll out bilingual schooling, and we are supporting high-quality organic farming... In all areas, we emphasise open, creative and sustainable development. And we prioritise education, training and culture. Despite the restricted financial context, we are choosing to increase investment in schools, the university, training centres and places of culture, and in doing so, we are sending a strong signal: that instead of a strategy of seeking grants and subsidies, we are implementing strategies based on skills, talent and creativity. And we will always ensure that nobody is left behind.
You went to Barcelona to meet the Catalan government and form the basis for long-term political, economic and cultural cooperation, with a view to being more influential both in Europe and the Mediterranean. Are you satisfied with these initial discussions, and in which areas do you intend to work together?
I did indeed meet President Puigdemont and other members of the Catalan administration for detailed political discussions, and I was honoured by this gesture of friendship. While Corsica cannot be compared to Catalonia in terms of population or economy, we are part of the same political dynamic. The Catalan people, just like the Corsican people, experiences its collective identity naturally and wants it to take the form of a global political project which will be structured around community links across the European Mediterranean. Each side will clearly progress at its own pace, defining responses to suit our respective realities. But we share strategic interests that we wish to promote through bilateral cooperation on the economy, digital technology, as well as cultural and linguistic policies, etc.
Would you like to see this bilateral cooperation become multilateral in format? If so, which other regions could be involved? Could you eventually constitute a pressure group at European level?
Well, we are indeed working in the same way to strengthen our ties – both bilateral and multilateral – with Tuscany, the Balearic Islands, Sicily, and of course our sister island Sardinia, with whom we renewed links as soon as we took office. The reinforcement of this Mediterranean axis is a major opportunity for the territories and islands with a stake in the process. Because this is about better exploiting our respective advantages and defending our shared interests together, both in respect of the states to which we are attached and the EU institutions. In this regard, island status is an important entry condition, especially with the new EU cohesion policies in prospect from 2020. We were invited to visit Strasbourg in October by the “Regions of France” network and its president, Philippe Richert, whom we wish to thank for the warm welcome extended to the representatives of Corsica. On this occasion, we were able to tell representatives of the European Commission directly that a specific framework to support the Mediterranean islands is needed, based in particular on article 174 of the Treaty on the Functioning of the European Union and in line with the “most remote” status [French: ultrapériphéricité] justly assigned to the French overseas departments and territories, with whom Corsica will naturally also strengthen its relations. It is in this spirit that we signed a cooperation agreement with Sardinia on 14 March this year and we will sign a new agreement for Corsica, Sardinia and the Balearics on 21 November in Palma de Mallorca.
This emergence of a more defined axis in the western Mediterranean will benefit those islands and territories with a stake in the structure. It will also allow the EU to be rebalanced towards the South, marking a positive shift for member states with an interest in this, such as France. And it will enable this strategic region to become more stable, all the more important in a context of tension and terrorism which will continue to challenge us for years to come. Thus the “pressure group” logic is being replaced by a “win-win” perspective: we are making the Mediterranean into an arena for dialogue and discussion, including with its partners on the southern shores, rather than the epicentre of risks and tensions. This is ambitious, but it must be achieved. And Corsica, with humility but also determination, wishes to play its part.
Interview by Julien Dreyfuss
*Translator’s note: A department (in French département) is an administrative area which is akin to a county but smaller than a region.
** Translator’s note: The principle of territorial continuity aims to create equity between residents of all age groups and geographical areas by strengthening various services.
French to English (University of Bath.) French to English (University of Bath.)
Memberships
N/A
Software
Adobe Acrobat, CafeTran Espresso, Microsoft Excel, Microsoft Office Pro, Microsoft Word, Powerpoint
Bio
Hello, my name is Alison Smith and I have been working with words for as long as I can remember! I have a Master's Degree in Translation and Interpreting from Bath University and before obtaining this qualification, I worked as a broadcast journalist on the BBC News website (www.bbc.co.uk/news). I now specialise in translating a whole host of French texts into English, and have translated hundreds of articles, press releases, contracts, certificates, and even whole websites. My areas of proficiency and special experience are listed on my profile, but as I specialise in one foreign language alone (French), I am able to tackle a wide range of subjects. Beyond my studies, I spent several interesting years in the beautiful French city of Strasbourg. Please contact me if you have any questions about my work.